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Centre de la Cause de Vénérable Élisabeth Bruyère

 

Il y a de cela cent-quatre-vingts hivers déjà

La compassion :

le patrimoine spirituel de la Vénérable Élisabeth Bruyère

180e anniversaire de fondation

des Sœurs de la Charité d’Ottawa

20 février

1845-2025

 

L'histoire inspirante de la contribution de la Vénérable Élisabeth Bruyère et de ses compagnes à l'Église de Bytown, maintenant l'Église d'Ottawa, à l'Église du Canada a commencé très modestement il y a cent quatre-vingts ans, au cours de l'hiver 1845, plus exactement le 20 février.  Elle continue encore aujourd'hui à inspirer les Sœurs et les Associés à la Congrégation des Sœurs de la Charité d'Ottawa et les nombreux collaborateurs.trices laïcs de la Congrégation dans divers secteurs de la périphérie de la société, que ce soit dans les soins de santé, l'éducation, les services sociaux, la promotion de la justice sociale et de l'innovation sociale ou dans l'apostolat de la prière offert pour l'Église et les fidèles. La mission de Sœur Élisabeth Bruyère a été soutenue par la grâce. L'arrivée des sœurs a apporté à la population diversifiée de Bytown la chaleur de leur compassion, l'audace de leur foi inconditionnelle, inébranlable et héroïque en la Divine Providence et la flamme de leur espérance au milieu du désespoir. La mission d'amour, de service et de compassion était lancée.

Bytown 1845 … un chantier en proie à des besoins inassouvis

En 1845, Bytown manquait cruellement de soins de santé, d'éducation et de services sociaux tels que des services d'aide aux personnes âgées et aux jeunes orphelins.  Il n'y avait aucune infrastructure. Mgr Patrick Phelan, évêque de Kingston, diocèse où se trouvait Bytown, en accord avec le père Adrien Telmon, omi, demande à l'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget, d'explorer la possibilité d'inviter les Sœurs Grises de Montréal, filles spirituelles de Marguerite d'Youville, reconnues pour leur dévouement envers les plus démunis, à venir à Bytown pour offrir ces services.

Sœur Élisabeth Bruyère accepte généreusement l'appel que lui lancent ses supérieures le 5 février 1845. Étonnée de recevoir cette affectation, sœur Élisabeth Bruyère voit dans cette nomination l'expression de la volonté de Dieu. À 26 ans, sœur Élisabeth Bruyère et sa petite équipe composée de trois jeunes Sœurs grises, d'une postulante et d'une aspirante ont courageusement voyagé de Montréal à Bytown en traîneau sur la rivière des Outaouais gelée. Elles sont arrivées le 20 février 1845 alors que les cloches de la cathédrale sonnaient à toute volée et que la population de Bytown s'aventurait en traîneau pour les accueillir... il y de cela cent quatre-vingts hivers.

« La voie privilégiée pour servir Dieu est de servir ses frères dans le besoin. »[A] Cette invitation lancée par le Pape François en 2014 a été actualisée par Sœur Élisabeth Bruyère et ses compagnes dès leur arrivée à Bytown.  Elles ouvrent leurs mains et leurs cœurs à ceux qui étaient dans le besoin. La douleur n'a jamais manqué de résonner dans leur cœur, même si elles disposaient de maigres ressources financières. À peine trois mois après l'arrivée des sœurs, la première école bilingue de l'Ontario, un hôpital général qui est connu aujourd'hui sous le nom de Santé Bruyère Health, un foyer pour personnes âgées, un orphelinat et un foyer pour enfants trouvés ont vu le jour. Les initiatives pastorales de Sœur Bruyère répondent aux besoins urgents discernés à Bytown : cours offerts aux enfants et aux mères de famille, visites à domicile pour les pauvres et les malades, assistance aux mourants. Le défi le plus exigeant en matière de soins de santé est encore à venir : en l'espace de deux ans, en 1847, sœur Bruyère et les sœurs défieront le risque de contagion mortelle et soigneront les malades alors que Bytown se trouve au cœur d'une grave épidémie de typhus résultant de l'arrivée des émigrants irlandais qui ont fui l'Irlande frappée par la peste lors de la Grande Famine irlandaise.

Le don du charisme de la compassion … à Bytown et au-delà.

Sœur Élisabeth Bruyère et ses compagnes ont vécu un équilibre entre contemplation et souci des autres (EVANGELII GAUDIUM, Art. 288)[B].  Elles ont effectivement vécu l'Évangile dans leur vie quotidienne.  « J'étais malade et vous m'avez visité ... » (Matthieu 25, 43).  Elles incarnent le charisme de compassion pour les pauvres de Marguerite d'Youville dans le contexte d'un nouvel apostolat : l'éducation, un besoin prioritaire à Bytown. Le caractère distinctif de la Congrégation s'affirme peu à peu : d'une part, le service des pauvres, des délaissés, des souffrants ; d'autre part, une éducation adaptée à tous les niveaux de la société et à tous les besoins de la population. Sensible aux besoins spirituels de l'Église et aux besoins sociaux des citoyens de Bytown et d'ailleurs, elle ouvre de nouvelles maisons, non seulement en Ontario et au Québec, mais aussi aux États-Unis afin d'offrir des écoles à la population franco-américaine.

Les Soeurs de la Charité continuent sa mission

La semence plantée à Bytown a grandi et la petite communauté de 1845 a étendu ses branches. Fidèles à l’esprit de leur fondatrice bienveillante et audacieuse, les Sœurs de la Charité poursuivent sa mission, son charisme et sa spiritualité.

Elles joignent leur charisme de compassion à la mission d'évangélisation de l'Église, heureuses d'être des témoins de la tendresse du Père Éternel et les messagères de l'espérance et du salut. Filles de l'Église, elles se rendent encore aujourd'hui aux périphéries pour partager la Bonne Nouvelle au Canada, aux États-Unis, au Lesotho, au Malawi, en Zambie, au Japon et au Brésil. Elles se sont rendues aussi en Haïti, en Papouasie- Nouvelle-Guinée, en Thaïlande, en République de l’Afrique du Sud et au Cameroun.

En route vers la canonisation ... selon la volonté de Dieu

La vie de Mère Élisabeth Bruyère a été une véritable quête de la compassion de Dieu ... un chemin de sainteté. Elle s'est confiée entièrement à la Providence de Dieu, le Père éternel. Le processus de canonisation de Mère Bruyère s'est ouvert en 1978. Toute sa vie de service et de compassion a été vécue en fonction de sa foi, de son espérance et de son amour de Dieu. Elle a démontré ces vertus de manière héroïque. Le 14 avril 2018, Sa Sainteté le Pape François a déclaré la Servante de Dieu, Mère Élisabeth Bruyère, vénérable, ouvrant ainsi la voie à sa béatification et à sa canonisation éventuelle ... au moment voulu par Dieu.

Conclusion

C'est un privilège pour les Sœurs de la Charité d'Ottawa de célébrer leur 180e anniversaire de fondation en cette année du Jubilé ordinaire de l'an 2025, célébré sous le thème SPES NON CONFUNDIT  « L'espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5)[C]. Nous rendons grâce à Dieu pour les 180 ans de compassion offerts par les milliers de femmes qui ont marché sur les pas de Jésus tout en vivant l'héritage spirituel de la Vénérable Élisabeth Bruyère. Elles répondent à l'invitation à devenir pèlerin.pèlerine d'espérance avec le courage et la confiance dont Sœur Élisabeth Bruyère et ses compagnes ont fait preuve,

 

IL Y A DE CELA CENT QUATRE-VINGTS HIVERS DÉJÀ.

 

Louise Charbonneau sco

Vice-Postulatrice de la Cause,

Centre de la Cause de la Vénérable Élisabeth Bruyère

27 rue Bruyère, Ottawa, ON K1N 5C9

 

« J’ai assez de confiance pour croire à la possibilité des miracles si le bon Dieu le veut. » (Mère Élisabeth Bruyère 3, octobre 1865)

 

[A] https://www.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140705_molise-omelia.html  

[B] https://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20131124_evangelii-gaudium.html

[C] https://www.vatican.va/content/francesco/fr/bulls/documents/20240509_spes-non-confundit_bolla-giubileo2025.html


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Supportez-vous les unes les autres avec patience et charité.
Élisabeth Bruyère (Carnet personnel)
Toutes les routes du Seigneur sont fidélité et vérité, pour ceux qui observent les clauses de son alliance.
Ps 24 (25), 10
L’homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu’il y a une vérité plus grande que lui.
Pape Saint Jean-Paul II